Canta-la-Vida

Le monde moderne nous a offert le confort matériel mais le prix à payer pour faire tourner l'infernale machine industrialo-commerciale qui nous fait vivre  est de consommer sans cesse en étant soumis aux injonctions des media et des réseaux sociaux que nos "ego" alimentent de futilités et qui traquent le moindre de nos gestes et de nos achats pour ensuite nous soumettre à la tentation. On veut nous faire travailler plus dur et plus longtemps alors que l'urgence climatique voudrait que l'humanité lève le pied et revienne à plus de frugalité. Mais les lobbies et les milliardaires dont la richesse dépend de notre aliénation veillent au grain.....Ne nous laissons pas faire, de nos vies reprenons la barre ...tel est le thème de ma "chanson" un brin caricaturale et excessive mais ça fait du bien de se défouler un peu même si je sais que je suis un vieux con qui n'y changera rien!

T’as quinze printoches

Des hormones plein les valoches

La révolte est un geyser

Qui jaillit dans tes artères.

Tu crânes devant tes potes

Tu fumes clope sur clope

Tu t’goudronnes les poumons

Tu t’enfumes le citron

Brave petit gavroche

Qui remplit les poches

Des marchands de tabac

Bonjour les dégâts, p’tit gars !

Quand tu veux lâcher prise

Le haschchich est de mise

Seulement ça t’rend débile

Tu deviens vite sénile

Quand t’auras vingt  prunes

Tu seras  plus qu’un légume.

Tu penses qu’à ton look

Tu es sur face de plouc

Pour exposer au grand jour

Tes bons coups  tes amours

Montrer ton nombril

Dire des choses débiles

Où  t’es ? où tu vas ?

Est ce que tu penses à moi ?

Tu t’ fringues qu’avec des marques

Il faut qu’on te remarque

Pantin !pantin !

T’es qu’un mannequin

Des fabricants de nippes

Qui se lèchent la lippe

A prendre tes picaillons

Couillon !couillon !

Tu snobbes les premiers d’classe

En cours t’attend qu’ça s’passe

Tu seras caissière chez carrefour

Ou glandeur au pied d’une tour

Ado te fais pas avoir

Par les marchands de miroir

De miroir aux alouettes

 Qui t’prennent pour une marionnette 

Avant qu’il ne soit trop tard

De ta vie reprends la barre

Tu vas sur tes quarante piges

t’as plus beaucoup de ramiges

Sur le caillou

T’es plus très chou.

Ta meuf doit changer ses robes

C’est pas qu’elle suit la mode

Mais ses rondeurs s’déplacent

La jeunesse ça passe ! ça passe !

Tu sers le monde idéal 

Des nababs du capital

Qui t’ont rendu corvéable jetable

Géolocalisable

Tu travailles dans une galère

Pour un salaire de misère

Et si t’es pas content

Un chinois  attend

De prendre ta place

Cravache ! cravache !

Coincé dans les embouteillages

T’enrages ! t’enrages !

T’es fumé au benzène

Y’en a même dans ton haleine

Ou bien tu joues les sardines

Dans les wagons à moleskine

De la RATP

Pitié !pitié !

Chaque soir t’es sur les rotules

Tu rentres, ça s’bouscule

La bouffe à faire, les gnards

Qu’ont pas fait leur devoir

Les voisins qui s’engueulent

L’conjoint qui fait la gueule

Parce qu’au boulot c’est la castagne

La foire d’empoigne

Les charges qui augmentent

Les parents qui se lamentent

De pas avoir de nouvelles

Oh Ciel ! Oh ciel !

Fini les nuits romanesques

Tu te couches avec ta veste

Pour être prêt l’lendemain matin

Plus d’temps pour les calins

Et tu restes les yeux ouverts

Malgré les somnifères

Tes soucis passent et repassent

Dans ton cerveau angoisse ! angoisse 

Quadra tu te fais  avoir

Par les marchands d’assommoir

Les magnats de la bourse

Qui te mènent en bout de course

Avant qu’il ne soit trop tard

De ta vie reprends la barre

T’as plus de soixante hivers

Tu files te mettre au vert

Direction villa mon rêve

Villa tu crèves

A petit feu

T’es hors jeu !

Mais t’as de hauts murs

Ca te rassure

Le monde est dangereux

Au  feu! Au feu!

Dans ta vie y a plus de fun

T’as peur des d’jeunes

Tous délinquants

Pan pan ! pan pan !

Dans ton corps c’est  la panade

La débandade

Tes dents s’sont fait la malle

Elles sont dans un bocal

Sur la table de nuit

Bonne nuit papi

T’as mal au dos, t’es tout tordu

Tu creuses le trou de la sécu

Tout s’effiloche c’est moche

Reste la téloche

Plus belle la vie

Oh oui ! oh oui !

Tu prends du bide

Ton cerveau se vide

Tu votes pour Marine

Qui t’embobine

Avec ses solutions fumeuses

Ses idées poisseuses

Et ses vieilles chimères

Fermer les frontières

 Retour au bon vieux temps

Aux anciens francs

Vieux con  te fais pas avoir

Par les marchands de pétoire

Les marchands d’antidépresseur

 Qui jouent à te faire peur

Avant qu’il ne soit trop tard

De ta vie reprends la barre

Ados, quadras, vieux cons ne nous faisons pas avoir

Par les marchands de désespoir

Qui filent en yacht dans un paradis fiscal

Pendant qu’on trime dans les cales

Avant qu’il ne soit trop tard

De nos vies reprenons la barre !

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Mon ami Gibus a publié son troisième roman

que vous pouvez vous procurer en librairie

Texte,  Paroles, chant Old Nut

Photo & Musique internet libres de droit

(Je suis membre de la SACEM et toute reproduction ou utilisation publique ou à des fins commerciales de mes chansons est interdite sans mon accord).