LUPO

Imprimer

En république française les chasseurs sont rois, courtisés par nos gouvernants pétochards qui pour glaner quelques voix leur octroient la plus longue période de chasse de l’Union Européenne et leur permettent de massacrer le plus grand nombre d’espèces dont la plupart sont protégées dans les autres pays de l’Union. Chez nous les renards, fouines, belettes, martres sont considérés comme des nuisibles alors que ce sont des prédateurs des rongeurs qui attaquent les récoltes. De fait, la véritable raison en est que ce sont des concurrents des chasseurs pour le petit gibier (faisans, lapins…). Récemment des chasseurs ont manifesté pour défendre cette pratique barbare qu’est la chasse à la glue. Et ne parlons pas du loup et de l’ours, espèces protégées par des conventions internationales, mais que certains éleveurs voudraient exterminer. Je dis certains car heureusement que l’on trouve dans cette profession des personnes avisées qui reconnaissent à ces animaux le droit de vivre en liberté dans la nature. Rien ne justifie qu’au nom de leurs intérêts économiques les humains s’arrogent un droit de vie et de mort sur eux en raison de leur prédation. Il revient aux éleveurs de prendre les mesures adéquates pour se protéger, si besoin est avec des aides publiques. En Italie, en Espagne et en Roumanie où les loups sont présents la cohabitation avec le loup est mieux acceptée grâce à des mesures adéquates. En France la pratique pour des raisons financières de regroupement de troupeaux immenses mal gardés, quand ils ne sont pas laissés à eux mêmes, est la cause principale des prédations. Il faut lire à cet égard les propositions du rapport du Commissariat Général de l’Environnement et du Développement durable. Il est également réconfortant de prendre connaissance de l’engagement de Jean-Marc Landry qui croit en la cohabitation entre le loup et le pastoralisme. Faisons une place au ours et aux loups qui peuvent contribuer à la régulation des cervidés et des sangliers qui causent d’énormes dommages aux récoltes et ne présentent quasiment aucun danger pour les humains au contraire des chasseurs, comme l'illustre cet accident de chasse et ceux ci tout récents qui se répètent trop souvent ! La Terre n’est pas la propriété des hommes, elle appartient à toutes les espèces qui y vivent et qui doivent être protégées même si elles imposent des contraintes et limites à nos activités. Comme le déclare Romain Gary dans son magnifique roman les Racines du Ciel, sauver la faune sauvage c’est sauver l’homme ! Je vous invite aussi à lire "Le roman du loup" de Claude-Marie Vadrot qui vous fera découvrir cet étonnant animal dont la vie sociale et familiale est aussi riche que la nôtre.